ENVIRONNEMENT ET RESSOURCES
Notre empreinte écologique, la pression que l’ensemble de l’humanité fait subir à la planète, dépend un peu de la démographie mais beaucoup plus des modes vie, en particulier celui des plus riches. La demande globale de ressources qui en résulte, en croissance continue depuis la révolution industrielle, a rejoint l’offre globale de matières (renouvelables ou non) au début des années ’70 pour la dépasser largement aujourd’hui (Empreinte = 1,8 x Biocapacité et le ‘jour du dépassement’ avant la fin du mois de juillet)1.
    On classe généralement les atteintes à l’environnement en 4 grandes catégories (fortement interconnectées) :
  1. Le changement climatique : l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre causée par les activités humaines a entraîné un réchauffement de la planète et un dérèglement climatique, accompagnés de phénomènes météorologiques extrêmes, de la hausse du niveau des mers et de l'acidité des océans
  2. La perte de biodiversité : l'activité humaine a entraîné la destruction et la fragmentation des habitats naturels, favorisé les transferts d’espèces invasives, ce qui a conduit à un déclin rapide de la diversité des espèces avec des répercussions très néfastes sur le fonctionnement et la résilience des écosystèmes
  3. Dégradation quantitative et qualitative des ressources : les minéraux et autres ressources non renouvelables s'épuisent à un rythme insoutenable, ce qui suscite des inquiétudes quant à leur disponibilité future et à l'augmentation des coûts. Les terres se dégradent en raison de la déforestation, de l'érosion des sols et de la désertification, ce qui entraîne une baisse de leur fertilité et de la productivité agricole. La demande en eau augmente (agriculture et industrialisation) tandis que les réserves d'eau douce sont de plus en plus sollicitées voire menacées en raison du changement climatique et de l'artificialisation des sols. Notre économie, loin d’être circulaire, génère d’énormes quantités de déchets qui partent en fumée ou s’accumulent dans des décharges
  4. La pollution : La qualité des sols et de l’eau est affectée, malgré les efforts d’assainissement et d’épuration, par les déversements de produits chimiques, de plastiques, … tandis que celle de l’air est dégradée par la combustion de combustibles fossiles, les processus industriels et les transports, ce qui a de graves répercussions sur la santé publique.
Le système économique actuel, globalisé et essentiellement marchand, menace donc la pérennité de la viabilité des écosystèmes fournisseurs de ressources renouvelables, épuise les stocks de ressources non renouvelables sans aucunement assurer un taux de circularité suffisant. Et il engendre également des inégalités sociales et économiques croissantes, tant entre les pays qu’au sein de chacun d’eux.
C’est donc sans étonnement mais avec dépit et colère qu’on constate que les ‘limites planétaires’ définissant ce qui serait un espace sûr pour l’humanité2 sont déjà largement dépassées pour les pertes de biodiversité, les cycles du phosphore et de l’azote, le changement climatique, les modifications d’usage des terres et la pollution chimique. On s’en approche pour l’acidité des océans et les usages de l’eau douce.
En résumé, la lutte contre la dégradation de l'environnement, le dépassement des limites planétaires et le manque de ressources nécessitent une approche globale qui tienne compte des interconnexions entre ces questions et les facteurs sociaux, économiques et politiques qui les sous-tendent. Il est donc urgent d'agir pour passer à des modes de consommation et de production réellement durables, promouvoir un accès équitable aux ressources et protéger les écosystèmes et la biodiversité de la planète.

1 voir GFN : https://www.footprintnetwork.org/

2 voir Rockstrom : https://www.stockholmresilience.org/research/planetary-boundaries.html

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