QU’EST-CE QUE L’ANTICIPATION ?
Dans le cadre des Rencontres Élisée Reclus relatives à la question de l’émergence de nouveaux narratifs sur la question du lien de l’homme à la nature, il est apparu pertinent d’insérer la méthode d’anticipation politique développée par le think-tank LEAP au cœur du processus.
Cette méthode empirique d’exploration de l’avenir a à son actif de nombreux succès d’anticipation parmi lesquels notamment celle de la crise des subprimes
1.
Elle se distingue des autres méthodes de prospective sur deux points essentiels : elle se veut accessible à tous, professant la « démocratisation du futur », et elle se donne pour objet un meilleur discernement de l’avenir et non des avenirs possibles ou souhaitables. Partant du principe qu’il n’y aura qu’un avenir, elle entend se donner les moyens d’y voir le plus clair possible dans le but d’aider les décideurs à établir plus précisément leurs trajets stratégiques au travers de cette réalité.
Elle anticipe sur une temporalité relativement courte (5 ans tout au plus) inscrite dans des visions plus longues (20 ans).
Ses principes méthodologiques, proches de la méthode historique, se fondent sur :
- sensibilisation à l’avenir, orientation avenir ;
- conscientisation de son angle de vue ;
- conscientisation et questionnement de ses certitudes sur l’avenir ;
- adaptation de son système d’information ;
- repérage de ses intuitions ;
- système de validation rationnelle de ses intuitions ;
- conservation des anticipations validées ;
- mise à jour et apprentissage.
1 Voir par exemple « Crise 2008-2020, un regard systémique », dossier spécial, juillet 2020 GEAB (https://geab.eu/historiens-du-futur-le-geab-livre-son-corpus-danalyses-a-la-science/)